Le-Bonheur-des-Mots

Le-Bonheur-des-Mots

Le coronadélire de Christiane

 

 

 

Un oiseau traverse le ciel en traînant un nuage derrière lui.

Antonin le suit des yeux, étonné de sa forme. Le vent qui soufflait avec force parsème le nuage de particules noires .

.

l’inquiètude gagne le jeune homme. Il pense à Tchernobil. La peur l’empêche de respirer.

Le mois dernier la grippe ne l’a pas épargné . Son immunité ne le rassure pas . d’autres virus existent sur la terre, sous les glaces, dans des pays lointains . Il refuse d’être à nouveau obligé de se priver de danser dans les bals des alentours .

Il prend un soufflet de cheminée et le dirige vers le nuage menaçant.. Antonin réalise la dérision de son geste. Le nuage descend dangereusement au dessus de sa tête. Il se pince pour effacer ce qu’il croit être un rêve .

Il craint ce gros paquet de coton et en appelle aux forces occultes comme il l’a vu dans des films fantastiques. il n’a toujours pas compris la raison de son attirance pour les choses irréalistes . Curieusement il vient de s’ apercevoir qu’il n’y Paradoxalement il aime aussi les romans d’amours, les berquinades qui l’apaisent.

Il lève la tête, voit cette masse blanche tachetée de noir figée entre le ciel et sa tête.

a pas d’autres nuages. S’ il s’agissait d’oiseaux noirs ? Pas très probable, il n’entend aucun piaillement . Des pigeons ? Non

A l’évocation de ces volatiles il pense à son grand-père colombophile . Il se souvient de pigeons voyageurs toujours prêts pour l’envol, car comme disait son papy :

« Un pigeon c’est plus con qu’un dauphin d’accord, mais ça vole »

Comment la peur peu nous renvoyer à l’enfance, à la recherche non pas du temps perdu mais de nos souvenirs  ?

La réalité dépasse la fiction , le nuage grossit, le blanc s’assombrit comme le coton noir sortant de la ventouse utilisée dans le temps. Cette atmosphère le renvoie à ses lectures.

ou l’imagination s’entrecroise avec la réalité . Avant de se lancer dans l’achat d’un livre Il cherche à mieux connaître l’auteur, sa notoriété, craignant des gattes papiers.

Tout à coup le nuage fond sur Antonin. Je suis trempé et sale, dit- il les picots noirs sentent la fumée.

Mais bien sûr !!

l’usine en face, qui fabrique des pneus crache de la suie .

La pollution aura notre peau, aussi nocive que les virus qu’elle engendre.

Demain je m’engage dans l’écologie.

 

 



03/05/2020
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