Le-Bonheur-des-Mots

Le-Bonheur-des-Mots

Hombre (Amandine et Bernadette)

" Tu étais la. 

Tu n'étais que poussière, que fumée...

J'errais, ombre parmi ces corps pressés, ces corps sans âme, ranimés par la frénésie mercantile de Noël. Quand je suis tombé, tu étais là pour me rattraper. C'est ton corps, le tien, qui d'ombre, m'a fait hombre. 

Je n'ai pourtant jamais aimé Noël. Les guirlandes pareilles à des boas, les boules.. Les boules !!

Noël était effrayant en soi. Mais en toi j'y ai trouvé le goût des repas interminables. "Je goûterais délicieusement ta chair, tu seras tendre, tout frémira..." C'est ce que je me disais quand, me gorgeant d'un vin délicieux, entouré de convives insipides, je repensais à la chair tendre de tes lèvres. 

Écris moi quand, écris moi où !

C'est partout que je t'espère. Tout le temps, dans mes rêves, je t'enlaces, et des mes bras, tu te prélasses. 

Je t'espère. Écris moi. 

 

Amandine 

 

Hombre, 

Je chantais les mots les plus doux en touchant ta douce peau, l'odeur de notre rencontre était mon éternelle madeleine de Proust. Etait ? Oui, car les lumières de Noël sont depuis longtemps éteintes au creux de mes reins. Mes papilles, excitées par ces interminables repas de fin d'année dont tu parles, sont fatiguées du goût de ta peau. 

Oh bel océan, dommage que tes vagues deviennent le transport du monde entier. Tu laisse un grain de sel sur ma langue, une amertume dans mon ventre. 
Hombre, tu redeviendras ombre, car le soleil t'a quitté. 

 

Bernadette.



09/02/2017
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