Le-Bonheur-des-Mots

La nuit dernière, j'ai aimé que tu me fasses danser, j'ai fondu comme neige au soleil lorsque dans mon cou, j'ai senti ton souffle venir me caresser. Le vent vient soulever ma robe, celle-ci s'envole et je sens ton regard tiède devenir bouillant. Ta gorge m'appelle, j'y plonge doucement mes lèvres. Ma peau blanche se dépose délicatement sur ton bouchon de liège. Ma langue rouge cherche ta fraîcheur verte.

Nos bouches se fouillent, s'inventent et s'investissent. Dans cet élan d'ardeurs, tu m'emportes dans un au-delà de délices et je virevolte.

Je sens tes hanches chalouper mes reins, je me retourne pour t'enlacer et mon mont de vénus vient dessiner sa couronne autour de ton ouragan charnel et voluptueux.

Mon appétit grandit et j'ai une faim immense de toi. Il me semble entendre ton corps rugir "déchaîne-toi, furie !". Et le mien lui répondre "martelle-moi, détrempe-moi !". Il me tarde de te sentir te noyer en moi.

Adeline

Quelle fut la surprise lorsque je reçu cette lettre. Je ne savais que penser ... Non, je vous avoue vous avoir déjà oublié. Étiez-vous la boule sur patte qui se balançait à mes bras le soir dernier ? Oh je me souviens ! J'avais eu du mal à vous supporter, ou bien devrais-je dire à vous porter tout simplement ? De plus le vent n'arrêtait pas de me montrer vos effrayantes brioches. Sont-elles dues à votre faim inassouvie ?

Je suis au regret de vous dire que rien que de me souvenir de vos lèvres charnues et dégoutantes autour de moi me répugne au plus haut point. Quand je t'avais caresser de ma bosse au bout rouge tu avais gémis ... Enfin cela me rappelait plus le bruit d'une truie qui criait comme une furie. Si un jour je me nois en toi, se sera sous le poids de tes bras.

Oh oui, je suis en toi, tu me retiens, je t'appartiens ... Uniquement dans tes rêves les plus ardents, dans mes cauchemars les plus effrayants.

À ma belle truie

Qui hante mes nuits.

Bastian