Passage (Mireille)
C'est le dernier matin de nos images, au bout du canal essoufflé;
son moutonnement
étoffe l'incantation imaginaire de l'angoisse
son moutonnement
étoffe l'incantation imaginaire de l'angoisse
La vie antérieure se glisse,
la vie antérieure s'impose,
lascive,
lascive,
plastique,
la vie antérieure brutalise la branche où se suspend la mélodie primitive d'un simulacre,
d'un fantôme
La peur irritée s'accroche à l'absence de mon frère d'ombre.
Fantastique,
elle est le premier cri,
elle est le premier cri,
celui qui ravive la brûlure de la conception.
Elle est le premier mal,
elle est la morte dans ses cheveux noirs,
la peur
qui s'enroule,
la peur
qui s'enfonce,
la peur
qui s'anime d'irréel.
Tout devient flou dans l'inspiration de la naissance
et la vie antérieure joue un opéra fabuleux sur la création de l'ivresse-chardon,
et la vie antérieure joue un opéra fabuleux sur la création de l'ivresse-chardon,
fantasmagorique,
nue,
bernée,
incohérente,
installée sur sa bizarrerie désespérée aux limites de la concentration,
au point de l'absurdité où la conscience se fige dans un assoupissement perpétuel...
Tout fait si mal que plus rien n'est sensible, et la vie antérieure se souvient , dans la secousse du grand départ où le corps devient l'essentiel...
O ce ballet de notes silencieuses...
Mireille
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