Le-Bonheur-des-Mots

Le-Bonheur-des-Mots

Passage (Mireille)

C'est le dernier matin de nos images, au bout du canal essoufflé;
son moutonnement 
étoffe l'incantation imaginaire de l'angoisse 

 La vie antérieure se glisse,
 la vie antérieure s'impose, 
 lascive,  
 plastique,
 la vie antérieure brutalise la branche où se suspend la mélodie primitive d'un simulacre,
d'un fantôme 
 
 La peur irritée s'accroche à l'absence de mon frère d'ombre. 
 
 Fantastique, 
 elle est le premier cri,  
 celui qui ravive la brûlure de la conception. 
 Elle est le premier mal,  
 elle est la morte dans ses cheveux noirs,  
 la peur 
 qui s'enroule, 
 la peur 
 qui s'enfonce, 
 la peur 
 qui s'anime d'irréel. 
 
 Tout devient flou dans l'inspiration de la naissance 
  et la vie antérieure joue un opéra fabuleux sur la création de l'ivresse-chardon, 
  fantasmagorique, 
  nue, 
  bernée,  
  incohérente,
  installée sur sa bizarrerie désespérée  aux limites de la concentration, 
 au point de l'absurdité où la conscience se fige dans un assoupissement perpétuel... 
 
 Tout fait si mal que plus rien n'est sensible, et la vie antérieure se souvient , dans la        secousse du grand départ où le corps devient l'essentiel... 
 
 
 O ce ballet de notes silencieuses... 
 
 
 
Mireille


23/10/2013
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