Ma mère , enfant. (Serge JB)
Ma mère, enfant.
Les deux mains agitées dans l'ombre de ses murs,
Petit être menu, étreint dans son voltaire,
Par la joie de l'instant, que le visage éclaire,
Se raconte en riant, ses bonheurs clairs-obscurs.
Les années, ponctuées, d'un mot ou d'un soupir,
Défilent, bousculées, sans l'ordre du destin.
Yeux plissés de malice, joie et rire enfantins,
Le souvenir est là, dans l'instant à venir.
Chaque grain est noté, marqué par un sourire,
Dans ces clichés de vie, aussitôt effacés
Ou soudain, au contraire par la peine, écrasés,
En d'infinis sanglots du cœur qui se déchire
. Le regard qui se perd dans ce flot de paroles,
Se revoyant enfant, puis femme désirée.
Fière et rassurée, gouvernant ses journées,
Vigie sur un vaisseau dont elle était boussole !
Assis juste devant cette femme adorée,
Qui m'avait de son ventre, offert la vie, jadis,
Je ne respirais plus, si près du paradis.
Son poignet, de ma main et des doigts, effleuré.
Image imprévue, des yeux me remplissant
Personnage animé, si frais et rajeuni.
Derrière le miroir, projeté, je me vis !
A la place du fils, ma mère était enfant !
Serge JB
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