Ballet (Mireille)
Un homme-oiseau surgit de l'ombre et, dans cette ombre projetée, une couleur brûlante et sombre brille, violente, puis se tait. C'est alors que le ciel éclate dans des saignements de soleil, et l'homme-oiseau est automate, et l'homme-oiseau est arc-en-ciel, et l'homme-oiseau est l'arbre rouge où se consument les espoirs, et l'homme-oiseau est vent qui bouge sous la houlette du berger noir, et l'homme-oiseau devient ivresse dans le dépassement de tout, son geste vire à la tendresse, sa tendresse est celle d'un fou... Alors, ses mains maigres gémissent, son corps se ploie comme une fleur, sa détresse devient délice, son atermoiement: du bonheur. Entre ses deux longs bras déments un appel se tend et expire, sous ses chaussons, plus rien ne ment, la musique devient délire. Et à quelque monde de lui, retenant ses larmes brûlantes, un fier adulte se survit... L'homme-oiseau seul, dans la tourmente concevra le bout de la nuit _________________ Mireille |
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