Le-Bonheur-des-Mots

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Abel et le secret de la vie (Pour adultes)

Abel et le secret de la vie

(à lire APRES SES 18 ANS . SUROUT PASAVANT)

 

(NB :Toute ressemblance avec la vie de ses parents est complètement fortuite..).

 

 

 

Abel est un charmant adolescent. Il est calme, bien élevé , soigneux, il n'a pas la tenue négligée des jeunes de son âge et n'a jamais prononcé un mot vulgaire.Il ne vit que pour ses études au séminaire où il est très bien considéré par le Père Supérieur...

Un jour, alors qu'il se promenait dans le cloître avec Sergichou, le jardinier, seul laïc admis dans ce lieu saint, il osa lui poser une question qui trottait dans tête depuis longtemps.

-Sergichou, savez-vous si les choux du jardin sont chargés d'enfants ?

Sergichou semblait ne pas comprendre.

Abel insista alors et prit un air vexé quand le jardinier haussa les épaules. Devant autant d’opiniâtreté , l'homme eut un sourire un peu pervers : « Je ne fais cueillir les choux et les enfants qu'aux nonnes d'à-côté, quoique...Si tu veux voir les feuilles de choux à l'envers , je peux te mimer l'explication, jeune homme. Ton charme désuet donne envie de dépasser certaines frontières... »

Abel, plein d'espoir le suivit dans le potager.

Il ne vit pas de bébé.

Il vit les feuilles de chou par le dessous

Il ne plus put s'asseoir pendant quelques jours...

Il n'était pas sûr d'avoir tout compris ...

 

Un jour de printemps plein d'oiseaux et d'abeilles, Abel se promenait seul près d'une haie de rosiers. Il n'osait plus poser de questions à Sergichou, ses dernières explications lui ayant paru compliquées et douloureuses La sœur tourière du couvent voisin cueillait discrètement quelques fleurs.

« Ce n'est pas du vol, dit-elle en rougissant, juste quelques roses pour mettre à côté de la photo du très Saint Père ». Abel lui sourit d'un aire entendu. « Ah ! Vous, vous cherchez un enfant !!! »

La sœur rosit, respira un grand coup, le regarda intensément et lui répondit d'une voix rauque et essoufflée : « Oui, tout de suite !!! »

Le pauvre Abel ne comprit pas comment la sœur fit pour sauter la haie contre laquelle elle le plaqua vigoureusement ; elle se colla à lui avec une force de lutteur , posa ses lèvres ridées sur la jeune bouche qui béait de surprise.

Abel ne comprenait plus rien. La sœur sentait le chou. Le rosier le griffait. La sœur fit tant et tant qu'il n'osa pas résister et il finit par tomber évanoui en ayant connu une sensation nouvelle et somme toute agréable...

Quand il revint à lui, pas d'enfants dans les roses , mais de cruelles blessures dans le dos. Il dut dormir plusieurs jours à plat-ventre et subir un rappel de vaccin antitétanique : le vieux stérilet l'avait blessé dans un endroit délicat mais il avait cru que c'était une épine de rosier

 

« Le monde est décidément bien étrange », pensait le pauvre Abel quand il se remémorait les agissements de Sergichou et de la sœur tourière...

Il se rappelait sa douce enfance entre ses parents aimants qui répondaient à toutes les questions qu'il se posait sur le monde. Il aurait tellement voulu qu'ils soient là pour leur demander des éclaircissements sur ce qu'il lui était arrivé dernièrement.

 

Un soir qu'il rêvait à la fenêtre étroite de son austère et minuscule cellule, il se mit à observer un énorme entrelacs de branches récemment apparu au coin de l'immense cheminée des cuisines. Il reconnut le nid d'une cigogne tel qu'il en avait vu dans un recueil des Fables de La Fontaine.Il se remémora la naissance de sa mère , apportée par une cigogne...La nostalgie de son enfance l'envahit. Après quelques jours d'intense déprime , il osa aller demander au Père supérieure une permission exceptionnelle pour aller voir ses parents, l'obtint aussitôt et s'y rendit le cœur léger , heureux de la surprise qu'il allait leur faire après trois années d'absence...

 

Il eut de la peine à reconnaître les lieux , entourés maintenant de très hautes clôtures ; celles-ci franchies, il découvrit un jardin paradisiaque avec des plantes inconnues au parfum enchanteur. La maison avait été agrandie, modernisée, repeinte.Des serres, une grande véranda reflétaient la lumière et il éprouva, sans en comprendre la cause , le sentiment d'une douceur de vivre qu'il n'imaginait possible qu'au Paradis.

 

Il frappa plusieurs fois et, faute de réponse, entra. Ses parents recevaient. C'étaient de nouveaux amis : Abel n'en reconnut aucun.Le parfum du jardin, en plus concentré, flottait délicieusement. Abel exultait de ce retour aussi enchanteur chez les siens. Les gens échangeaient entre eux des baisers et des gestes tendres. Beaucoup étaient dévêtus, en toute simplicité.Transporté de joie tant ce spectacle témoignait du bonheur des siens, il chercha des yeux ses parents et découvrit un grand jacuzzi dans le prolongement du salon. Là, des inconnus riaient et s'embrassaient...Abel n'était ravi de cette atmosphère d'amour même si cette promiscuité de tant de chair gênait un peu sa pudeur. Déjà, il s'imaginait racontant au Père supérieur comment ses parents avaient reconstitué le Paradis.

 

« Tiens, te voilà, toi ? ? »

Caïn venait de remarquer la présence de son frère aîné. Vêtu d'une chaîne en or autour du cou, une belle femme à chaque bras , il regardait avec amusement la soutane d'Abel, tandis que ce dernier qui découvrait la beauté féminine des deux déesses mesurait la médiocrité esthétique de la sœur tourière.

« Où sont papa et maman ?

-Ben , tu cherches, si tu crois que je sais... »

Caïn titubait un peu.

« Tu veux une taf, le curé ? »

Jamais son frère n'avait été aussi gentil avec lui. Abel accepta. Il sentit la tête lui tourner. C'était fort agréable....

Par la suite, il ne sut pas si c'était un rêve mais...Son père était badigeonné de confiture que léchaient plusieurs belles jeunes femmes...Sa mère se laissait câliner, assise sur les genoux d'un inconnu qui l'embrassait dans le cou....Tout se passait dans une telle harmonie qu'Abel ne voulut pas les déranger mais il se laissa entraîner dans un profond divan par une sculpturale succube à laquelle il ne put rien refuser...

 

Ravi par ces expériences nouvelles, Abel décida de rester chez ses parents. Son frère lui raconta comment cette vie était devenue possible à la mort de leur grand-mère, grâce à quelques graines trouvées dans une boite à biscuits cachée dans une poubelle dissimulée derrière une pile de livres consacrés au jardinage...Une vraie naissance pour eux tous, la Révélation de la vraie vie, simple, saine, heureuse...

 

 

Toute bonne chose a une fin, mais quand les plantations furent détruites par la police , suite à de scandaleuses lettres de dénonciation anonymes envoyées par un voisin jaloux, la famille avait eu le temps de se réfugier sur une île paradisiaque où les cultures prospérèrent encore mieux. Les deux frères créèrent une société philanthropique dont le but était d'offrir l'affection spontanée de jolies jeunes femmes volontaires à des milliardaires de passage dont certains devinrent devinrent mécènes de cette belle action.

Abel, grand consommateur de jolies déesses eut 17 enfants. Presque de lui.

 

Ainsi tous vécurent très longtemps, dans le luxe, l'amour et le bonheur. Morale était sauve.

 



30/12/2017
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